Les "MIC", un levier d'accroissement de la mobilité internationale
Grâce au dispositif de Mobilité Internationale de Crédits (MIC) du programme Erasmus +, étudiants, enseignants et personnels peuvent participer à des échanges avec des pays, hors Europe. L’UCLy a récemment saisi cette opportunité avec deux universités partenaires situées au Liban et en Géorgie
mis à jour le 8 juin 2020
UCLy
L'aventure a commencé en février 2018 lorsque le service des Relations internationales de l’UCLy a présenté à l’Agence française Erasmus + plusieurs projets MIC (Mobilité Internationale de Crédits) avec quelques-uns de ses partenaires. À l’issue d’un processus de sélection aux critères relevés, deux projets ont été approuvés pour vingt-six mois : avec l’Université du Saint-Esprit de Kaslik basée au Liban et l’Université Sulkhan-Saba Orbeliani située en Géorgie.
Découvrir de nouvelles cultures
Depuis septembre 2018 et jusqu’à l’été 2020, ce sont plus d’une trentaine de mobilités étudiantes, enseignantes et administratives qui peuvent ainsi être réalisées avec le soutien financier essentiel de l’Union européenne. Les mobilités qui ont été validées sont bien souvent singulières. Elles permettent généralement de suivre des semestres à l’étranger que les étudiants n’auraient jamais pu espérer en raison du coût de la vie en Europe, en l’occurrence en France. Des étudiants libanais et géorgiens font dès lors leur apparition sur nos campus lyonnais et accèdent à des enseignements qu’ils n’auraient pu avoir dans leur pays d’origine. Dans le même temps, ils apportent leur culture et leur propre vision du monde ; autant de chances pour nos étudiants d’expérimenter de nouvelles cultures. Ce sont bien entendu aussi des étudiants lyonnais qui sont autorisés à se rendre dans de meilleures conditions financières dans ces universités partenaires. Avec à la clé la possibilité pour eux de suivre des enseignements qui ne sont pas dispensés à l’UCLy.
Acquérir de nouvelles compétences
Les déplacements des enseignants sont aussi à l’honneur et s’envisagent là encore dans des spécialités qui ne sont pas honorées dans les universités partenaires. C’est ainsi qu’une promotion d’étudiants de la faculté de Droit de l’UCLy va pouvoir suivre un cours dédié au droit civil dans les pays caucasiens. Cela leur permettra d’en savoir plus sur la « dérussification » et la « désoviétisation » de certains pays situés dans le voisinage de l’est de l’Europe. De même, des étudiants de la faculté de Droit de l’Université du Saint-Esprit de Kaslik vont pouvoir appréhender la thématique du droit international humanitaire au travers d’une intervention d’une enseignante de l’UCLy.
Au-delà, ces différents cours permettent de favoriser les liens entre les universités membres du programme, mais aussi de contribuer à l’apport de compétences originales qui n’auraient pas été acquises sans ce programme MIC.
Échanger de bonnes pratiques
Les services supports de nos universités sont aussi concernés par l’aventure et plusieurs mobilités dans le domaine des relations internationales, de la vie étudiante, du handicap et des relations avec les acteurs économiques sont prévues. À la clé, des partages d’expérience, des échanges sur de bonnes pratiques susceptibles d’être reprises par nos homologues, outre une meilleure connaissance interpersonnelle essentielle entre universités qui ambitionnent de renforcer leurs relations dans les domaines les plus variés.
À mi-parcours, force est de constater l’apport majeur de ce type de programmes pour les établissements partenaires qui se sont engagés. En effet, les témoignages des étudiants comme des enseignants et des personnels qui ont déjà bénéficié de ces mobilités disent leur très grande satisfaction. La Mobilité Internationale de Crédits (MIC) est en définitive une chance pour ceux qui y ont accès ; elle a déjà des effets tangibles et appelle assez naturellement à la multiplication de ce type d’expériences avec d’autres établissements situés dans d’autres pays extérieurs au programme Erasmus +.
"Jusqu’à l’été 2020, ce sont plus d’une trentaine de mobilités étudiantes, enseignantes et administratives qui peuvent être réalisées avec le soutien financier essentiel de l’Union européenne."
Des échanges toujours plus nombreux à l’UCLy
Depuis 2003, l’UCLy est titulaire de la charte Erasmus pour l’enseignement supérieur. L’établissement a de nouveau signé cet engagement avec l’Union européenne en 2014 lorsque le programme européen a mué et qu’il s’est ainsi ouvert au monde entier sous la désormais très connue bannière « Erasmus + ». Grâce à ce partenariat, chaque année, l'UCLy propose à un nombre toujours plus important d’étudiants de partir en mobilité d’études ou de stages dans différents pays également membres de ce fameux programme (*).
Elle autorise aussi la venue de très nombreux autres étudiants à Lyon ; ce qui est une véritable richesse pour une institution comme la nôtre. En parallèle, les mobilités enseignantes et administratives financées dans le cadre de ce programme se sont multipliées, tout spécialement avec certains partenaires importants depuis 2016.
(*) Plus d'une quarantaine de pays sont membres du programme Erasmus + : les 27 États membres de l’Union européenne, mais également le Royaume-Uni, l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Turquie, la République de Macédoine du Nord et la Serbie.. Des pays partenaires ou voisins de l'UE tels que l'Arménie, la Géorgie ou la Russie.
Témoignage de Mariam Kutaladze :
Étudiante de l’Université Sulkhan-Saba Orbeliani
« Je n’avais jamais eu l’opportunité de partir faire des études à l’étranger auparavant. J’avais certaines attentes qui se sont partiellement réalisées. Je savais qu’après mon déménagement à Lyon, ma vie allait changer sur de nombreux points et c’est ce qui s’est passé. Je ne peux pas dire que c’était la phase la plus facile de ma vie au début. La difficulté principale pour moi a été la barrière linguistique, mais je réalise maintenant que c’est justement cette barrière qui m’a motivée pour approfondir mon apprentissage du français.
En ce qui concerne le processus d’études, je tiens à mentionner qu’il est assez différent du système de mon pays. Ici, les cours ne se déroulent généralement pas sur la totalité du semestre, ils sont vraiment rapides et
efficaces, et j’aime bien la façon dont la majorité des examens se sont passés. Le processus d’études est très agréable, mais demande aussi beaucoup de travail.
Rencontrer de nouvelles personnes m’a beaucoup ouvert l’esprit.
Ma vie étudiante en Géorgie était totalement différente. J’avais un travail là-bas et je n’avais pas beaucoup de temps pour me concentrer sur les études. Ici, j’ai ressenti ce que vit un étudiant français. Rencontrer de nouvelles personnes, vivre dans un nouvel environnement m’a beaucoup ouvert l’esprit. J’ai essayé de voyager le plus possible pendant mon séjour ici. Ce semestre n’était pas seulement une expérience
française, mais en réalité cela a vraiment développé mes compétences. »