Après deux années de suite où le projet avait été annulé, c’était donc avec enthousiasme qu’une soixantaine étudiants de l’université catholique de Lyon se sont rendus au Conseil œcuménique des Eglises (COE) le vendredi 13 mai 2022 dans le cadre du partenariat entre leur faculté de théologie et la faculté de théologie protestante de Genève.
Cette journée, que nous avons commencée avec un petit temps de prière dans la chapelle du COE, a été une journée chaleureuse. En effet nous avons été chaudement accueillis par nos hôtes dès notre arrivée au COE. Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est le soin avec lequel nos accueillants souhaitaient à chacun d’entre nous la bienvenue. Cela se voyait qu’ils étaient contents de nous recevoir chez eux. Ensuite nous avons constaté l’attention de nos hôtes par le programme qu’ils nous avaient concocté pour la journée. En effet, nous avons eu durant la matinée, qui a été un peu dense, trois interventions à plusieurs voix qui portaient successivement sur un rappel très bref de l’histoire du COE en lien avec l’Eglise catholique et des enjeux actuels, ensuite nous avons eu d’une part une présentation formelle sur la manière dont se déroule et s’organise l’assemblée générale du COE et d’autre part, une explication du thème de la prochaine assemblée générale qui aura lieu du 31 Août au 08 septembre 2022. De ce thème, je retiens que l’amour du Christ « presse » le monde et l’Eglise à la réconciliation et à l’unité. Et enfin, les membres de la commission « foi et constitution » nous ont entretenus de la question du discernement moral dans les relations œcuméniques et plus spécifiquement de la résurgence actuelle du racisme. Cette rencontre avec les membres de cette commission m’a fait davantage prendre conscience de la complexité des questions œcuméniques et du courage de ces personnes qui s’y engagent et qui y croient.
Le déjeuner, délicieux et copieux, nous a été fraternellement offert par la faculté protestante de Genève et nous a permis de bien nous sustenter après cette matinée riche en connaissances. Par ailleurs, le déjeuner nous a aussi permis de retrouver des forces pour pouvoir faire des visites guidées, tour à tour, de la cathédrale de Genève et du monument international de la Réformation en début d’après-midi.
Je suis arrivé à Genève avec plein de théories sur l’œcuménisme et avec une déception du désintérêt constaté à ce sujet dans mon entourage. Je suis reparti avec deux choses. Premièrement, la conviction que c’est par la rencontre fraternelle et humaine que l’on peut avancer sur le chemin de l’unité. Deuxièmement, je suis reparti motivé car j’ai vu que, malgré tout, il y avait encore des personnes qui s’y engagent et des institutions qui nous y aident. J’étais aussi content de découvrir concrètement le COE dont j’ai tant entendu parler, notamment ce fameux discours de Paul VI en 1969 et le passage du pape en François en 2018. Y mettre les pieds en sachant que de nombreux chrétiens portant le désir de l’unité m’y ont précédé a été pour moi une source de grande émotion et de joie. Quasiment toutes les personnes du groupe auraient cependant aimé avoir plus de temps d’échange et de dialogue. Merci.
Photos : Jérôme Moreau