Julien GUINAND

Dans un premier temps, mon travail de recherche a tenté de saisir la pratique de la guerre faite au service du roi de France au sein de l'espace frontalier des portes de l'Italie délimité par le Rhône et le Pô au cours des guerres d'Italie et plus particulièrement au moment des guerres de rivalité entre Valois et Habsbourg. Cette praxis est celle des capitaines, des combattants, mais aussi des communautés et des populations appelés à prendre part aux opérations. Il en est ressortit la mise en évidence d'un état de guerre d'un Etat (le royaume de France) en guerre et plus encore, les rouages du fait social total qu'est la guerre.
Cette réflexion est aujourd'hui élargie dans l'espace et le temps de la première Modernité. Mes travaux portent sur le concept polysémique d'engagement en guerre et sur l'étude des espaces frontaliers, notamment ceux confrontés aux politiques de fortifications entreprises par les autorités. Ils m'inscrivent ainsi dans une histoire du fait guerrier, des pouvoirs et des techniques du XVIe au milieu du XVIIe siècle.