Sémiotique et Bible n°71 - Septembre 1993 - Epuisé

Bulletin d'études et d'échanges publié par le Centre pour l'Analyse du Discours Religieux

Sommaire de la revue n°71

La confession dans le roman de Mauriac – Marie-Madeleine de Gaulmyn

Marie-Madeleine de GAULMYN (Université Lumière – Lyon II) traite de l’énonciation littéraire en tant que cette énonciation pose ou présuppose un pacte de lecture entre le narrateur et le lecteur : le texte littéraire jouera entre ces deux partenaires de l’énonciation le rôle de révélateur, révélateur d’une vérité que la saisie du monde ordinaire ne donne pas. L’auteur s’inspire des analyses de Paul Ricoeur sur la triple mimèsis : mimèsis I qui est ancrage dans le réel du monde ordinaire, mimèsis II qui est transformation de la matière première par le travail de création poétique, mimèsis III qui est réception de l’oeuvre par le lecteur. Ces phases, constitutives de l’énonciation littéraire, sont reconnues et analysées dans deux oeuvres de François Mauriac, Thérèse Desqueyroux et Le noeud de Vipères.

L’énonciation et le double Pascal et ses pseudonymes – Michel Le Guern

Michel LE GUERN (Université Lumière – Lyon II) examine le cas de Blaise Pascal, écrivain, qui de son vivant n’a publié sous son nom que quelques rares textes au caractère littéraire contestable et qui, en revanche, a signé de pseudonymes divers les principales oeuvres qu’il a diffusées. Ces noms d’emprunt ne sont pas seulement des masques, ils servent à construire des doubles dont Pascal devient en quelque sorte le secrétaire et à distance desquels il peut se tenir. Il pousse ainsi jusqu’à ses conséquences les plus extrêmes la théorie rhétorique de l’éthos et, par cette construction de doubles, met en oeuvre et systématise un processus interne à l’énonciation littéraire : le fait que l’auteur est à la fois l’émetteur de son message et son premier récepteur.

Le langage donateur d’être – Pascal Marin

Pascal MARIN a soutenu en mai 1993, à la Faculté de Philosophie de l’Université Catholique de Lyon, un mémoire de maîtrise intitulé : Le langage fonction ou fondation de l’homme ? Lectures confrontées de Martin Heidegger et Jacques Lacan. Sémiotique et Bible publie le bref texte de soutenance du mémoire. La recherche s’était centrée sur une petite partie des oeuvres de J. Lacan et de M. Heidegger, ces auteurs étant retenus dans la mesure où ils ont soumis les rapports de l’être et du langage à une interrogation radicalement nouvelle. Le texte ci-dessous, laissant dans l’ombre la problématique lacanienne sur ce sujet, se développe principalement à partir de la réflexion conduite par M. Heidegger, telle que le mémoire en a proposé une interprétation, à savoir que le langage est donateur d’être.

Evangile de Matthieu (12, 22-50) – François Genuyt

François GENUYT (CADIR-Lyon) analyse une séquence du chapitre 12 qui, commençant par la guérison d’un possédé, se concentre sur les rapports de l’homme avec l’esprit : habitation de la demeure humaine par les esprits impurs et accession à l’ordre symbolique du croire par la reconnaissance de l’Esprit. Dans cette perspective sont interprétés les parcours figuratifs des épisodes qui composent cette séquence : controverse avec les Pharisiens, signe de Jonas, sortie et retour de l’esprit impur, vraie parenté de Jésus.

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