Sommaire de la revue n°124
La figure chez Paul Beauchamp : le corps où les figures prennent réalité – François Marty
Fr. MARTY (Faculté de Philosophie des jésuites français, Centre Sèvres, Paris), présente ici la notion de figure chez Paul Beauchamp. La clé de l’unité de l’un et l’autre Testament est, pour Paul Beauchamp, dans la vie de la figure, telle qu’elle apparaît à qui se tient en leur seuil, ligne commune à l’un et l’autre, constituant les deux côtés en totalités, qui peuvent être mondes de la signifiance. On accède au statut de la figure en identifiant ce seuil à la durée de Jésus-Christ, de sa naissance à sa mort. En son corps, né de la femme, toutes les promesses faites au peuple dans les généalogies duquel il est inséré, viennent à accomplissement, en un mouvement intérieur à la figure, où le déjà là de la promesse maintient le désir en éveil. Ce seuil est aussi le lieu de la Sagesse où, dans un mouvement de deutérose, se dit et se fait le passage à l’Unique où les promesses ont leur oui, et où il est possible de croiser les sagesses des nations.
Qu’est-ce qu’une lecture figurative ? – Jean-Pierre Duplantier
Jean-Pierre DUPLANTIER (CADIR-Aquitaine) présente ici la lecture figurative. Il ne s’agit pas, dit-il, d’une nouvelle méthode exégétique venue faire nombre avec les précédents, mais d’une posture de lecture. Elle vise un enjeu différent de l’exégèse classique, enjeu de parole et non de savoir, qui touche la chair du lecteur au lieu de chercher à remplir son esprit. Pratiquée dans le cadre de groupes de lecture, elle a ainsi pour impact de construire l’Église en tant qu’elle témoigne d’une « force de la parole ».
Le couple, chemin d’alliance : une lecture d’Ephésiens 5, 21-33 – Anne Pénicaud
Anne PENICAUD (CADIR-Lyon) propose ici une analyse du texte d’Ephésiens 5 consacré aux relations des époux, conçues à la lueur de l’alliance du Christ et de l’Église. Cette analyse montre le caractère central du couple amour / crainte, qui régule tout à la fois le rapport du Christ et de l’Église et celui du mari et de la femme. Mais encore faut-il comprendre à la fois le sens pris, dans le texte, par les figures de l’amour et de la crainte et la façon dont s’exerce leur régulation. C’est à en rendre compte que s’essayent les pages que voici.