Sémiotique et Bible n°115 - Septembre 2004

Bulletin d'études et d'échanges publié par le Centre pour l'Analyse du Discours Religieux

Sommaire de la revue n°115

Laisser parler la Parole (Mc 2, 2). Une pratique réglée de lecture du texte biblique au service de la vie de l’Eglise – Anne Fortin

Ce texte d’Anne FORTIN (Université Laval au Québec) est une conférence donnée au Congrès de la Société Internationale de Théologie Pratique. Il évoque le parcours proposé aux lecteurs par l’approche sémiotique des textes : une attitude première de « suspension du sens » qui passe par l’oubli volontaire de toute prise référentielle sur le texte, un accueil de la forme du texte puis un accrochage entre les structures du texte et celles du lecteur. Lu par le texte, celui-ci en vient à élaborer, « en lisant, ses propres chaînes figurales ». Cette méditation sur la lecture, ses procédures et les conditions de son instauration insiste également sur ses enjeux : « L’objectif de la lecture n’est donc pas de s’emparer, par un processus de connaissance, du « sens » du texte, mais bien plutôt de permettre au lecteur de situer sa place propre d’interprète – assumant la liberté des prophètes – par rapport et à distance de l’instance d’énonciation ».

Une lecture du livre de Job (Suite – Ch. 8 à 11) – Louis Perrin

Louis PERRIN (CADIR-Lyon) poursuit ici par l’examen des chapitres 8 à 11 la série de ses comptes-rendus du livre de Job. La question de l’énonciation est l’un des points focaux de la perspective développée par l’analyse présentée ici. Elle rend compte de la réflexion opposée par Job au savoir de des « amis », ce « savoir de Dieu enfermé dans le dire du sage (un dire sans sujet, sans tiers, sans énonciation) »…

Le dernier repas de Jésus – Jean-Yves Thériault

Dans ce commentaire du repas pascal, Jean-Yves THERIAULT (Université du Québec à Rimouski) met en évidence « De la préparation à la réalisation, un glissement dans les valeurs figuratives qui nous font passer de la Pâque à manger par la Maître avec ses disciples à un repas d’alliance auquel Jésus convie les Douze, avant de s’absenter des convivialités terrestres pour une autre convivialité, nouvelle et laissée mystérieuse, celle du Royaume des cieux ». Le texte ne déploie donc pas tant l’axe de la tradition pascale que celui de la communauté : communauté rassemblée pour la fête, brisée par l’annonce de la trahison mais reconstituée par le don du pain et de la coupe, don reçu dans l’attente du banquet final dans le Royaume. La lecture du repas de la Pâque proposée ici élabore ainsi un modèle d’interprétation qui, par avance, rend compte de l’interprétation à donner à la mainmise des autorités sur le corps de Jésus.

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