Inscription

Inscription

Chaire UNESCO - Conférence 21 sept 2023
Je souhaite suivre la conférence
RGPD *

Conférence Droit Culture

L’Organisation des Nations Unies : un acte fondateur d’une communauté de destin et une stratégie de survie de l’humanité

le jeudi 21 septembre 2023 a 18h00

Lieu de l'évènement

10, Place des Archives - 69002 Lyon

Contact

Chaire UNESCO

0426845210
chaireunesco@univ-catholyon.fr

Dans le cadre du Cycle de conférences « Mémoire et Marche du Monde » (3è Édition) et de la Journée internationale de la Paix (Edition 2023), la Chaire Unesco « Mémoire, Cultures et Interculturalité » organise une conférence publique sur le thème :

« L’Organisation des Nations Unies : un acte fondateur d’une communauté de destin et une stratégie de survie de l’humanité »

Informations pratiques :

Jeudi 21 septembre 2023 (18h-20h)
Amphi Mérieux A025
Université catholique de Lyon
10, Place des Archives
Lyon 2è

Conférencier

Prof. Roger K. Koudé
Titulaire de la Chaire Unesco « Mémoire, Cultures et Interculturalité » et Professeur (Hdr) de droit international à l’Institut des droits de l’homme de Lyon (Idhl) – Université catholique de Lyon.

Son dernier ouvrage, intitulé La justice pénale internationale : Un instrument idoine pour raisonner la raison d’Etat ?, est publié aux Éditions L’Harmattan (Paris, 1/2023), avec la préface de Fatou Bensouda (Procureure générale de la Cour pénale internationale, 2012-2021).

Argumentaire

Dans un contexte international parqué par des tensions fortes et récurrentes, tendant invariablement à fragiliser la paix et la sécurité internationales, de nombreuses interrogations se font jour relativement au rôle, voire à l’utilité même de l’Organisation des Nations Unies (Onu) qui demeure minée de l’intérieur par des clivages ancestraux.

S’il est régulièrement question de réformer l’Organisation mondiale, en vue de l’adapter aux nombreux défis actuels et aux réalités du monde au XXIè Siècle, certains vont jusqu’à suggérer la dissolution pure et simple de cette institution emblématique et la création d’une nouvelle organisation internationale qui lui succéderait !

Fort est cependant de constater que la question fondamentale de la réforme des Nations Unies est régulièrement et simplement réduite aux débats sur l'élargissement du Conseil de sécurité, notamment aux régions du monde les moins représenter (à savoir l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Asie, etc.). Si l’élargissement de cet organe majeur des Nations Unies n’est pas récusable en soi, une telle démarche ne doit pas pour autant occulter le débat de fond qui s’impose par rapport à ce que l’on peut très objectivement considérer comme étant les vrais facteurs explicatifs du dysfonctionnement continuel du Conseil de sécurité, avec de graves conséquences  sur la paix et la sécurité internationales.

Par ailleurs, l’idée de créer une nouvelle organisation internationale qui se substituerait aux Nations Unies manque singulièrement de pertinence et de logique ! En effet, tout observateur averti admettrait plus ou moins sans conteste que ce n’est pas l’institution en elle-même qui serait défaillante aujourd’hui mais que c’est plutôt le non-respect des principes fondamentaux de la Charte onusienne, y compris par les Etats membres permanents du Conseil de sécurité, qui participe du dysfonctionnement récurrent et de la paralysie de l’Organisation mondiale.

Il sied de rappeler qu’en parlant des Nations Unies, il s’agit certes d’une organisation mondiale en charge notamment des questions essentielles de paix et de sécurité internationales (Chapitre 1er de la Charte), fondée entre autres sur les principes axiaux de l’égalité de toutes les nations, grandes et petites (Préambule, § 2), de non-recours à la force dans les relations internationales (article 2, al. 4), de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats (article 2, al. 7), etc. Mais il sied de rappeler également que les Nations Unies sont aujourd’hui, ultimement, une institution au service de près de 8,9 milliards d’hommes et de femmes à travers le monde. En effet, les peuples des Nations Unies s’étaient engagés dès la création de cette organisation mondiale « à préserver les génération futures du fléau de la guerre » (Préambule, § 1er), tout en proclamant leur « foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité de droits des hommes et des femmes » (Préambule, § 2) partout au monde et ce, sans distinction aucune.

C’est donc au travers de cette approche holistique du mandat des Nations Unies ainsi que des missions multidimensionnelles qui leur sont conférées que l’on doit repenser la gouvernance actuelle du monde. A ce titre, il n’est pas superfétatoire de relever que les Nations Unies sont la première et l’unique organisation internationale de portée véritablement mondiale…

Aussi, dans le cadre de la Journée internationale de la Paix (Edition 2023), et comme lors des éditions précédentes, notre Chaire Unesco tient-elle à apporter sa contribution aux débats relatifs à la paix et à la sécurité internationales, au travers d’une manifestation scientifique sous forme de conférence publique portant sur le thème suivant : « L’Organisation des Nations Unies : un acte fondateur d’une communauté de destin et une stratégie de survie de l’humanité. »

Cette conférence permettra de revenir plus spécifiquement sur les fondamentaux de l’Organisation mondiale et à sa philosophie même, qui reste axée sur un projet de paix perpétuelle entre les peuples et les nations. Mais il sera aussi et surtout question des principaux maux qui minent cette institution majeure et qui tendent tous à limiter ses capacités d’action au service de la paix et de la sécurité internationales, voire à la délégitimer au regard de son noble mandat et des missions essentielles qui lui sont conférés par les peuples des Nations Unies.