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Les inscriptions à cet évènement sont maintenant closes. Pour toute demande spécifique, nous vous remercions de contacter le secrétariat de la faculté de Philosophie.

Colloque & Séminaire Philosophie

Enseigner la philosophie à l'UCLy d'hier à aujourd'hui

De 9h à 17h sur le campus Carnot.

le samedi 03 juin 2023 à 09h00

Lieu de l'événement

23 place Carnot - 69002 Lyon

Contact

Faculté de Philosophie

04 72 32 50 22
philosophie@univ-catholyon.fr

L'UCLy fête cette année le 90e anniversaire de sa Faculté de Philosophie.

À cette occasion, vous êtes conviés à participer à une journée de colloque sur la thématique "Enseigner la philosophie à l'UCLy d'hier à aujourd'hui".

Une journée de célébration et de réflexion donc, qui réunira les membres de la communauté facultaire.

Au programme, présentations des figures historiques de la faculté, échanges autour de la question de l'enseignement à l'UCLy, exposition photo, etc.

Sur le temps de midi, nous partagerons un repas commun offert à tous (Inscription obligatoire)

Vous êtes également invités à venir avec votre ouvrage de référence en philosophie ! Nous constituerons ainsi une sorte de bibliothèque parfaite, à l'exposition le temps de cette journée.

Découvrez le programme de la journée !

90ème anniversaire : Entrevue avec Pascal Marin, Doyen de la Faculté de Philosophie

Héritage chrétien oblige, la philosophie a toujours eu droit de résidence à l’UCLy. Dès sa fondation en 1875, l’Université inscrit la discipline aux programmes des Facultés de Droit et de Théologie. Cette chaire de Philosophie se muera même en Faculté à part entière en 1932, une institution qui fête aujourd’hui ses 90 ans. Dépositaire d’un vaste héritage, elle se tourne aujourd’hui vers l’avenir. Comment ? Le Doyen Pascal Marin nous l’explique dans cet entretien.

Quel regard portez-vous sur l'héritage philosophie de l'UCLy ?

Ce que je trouve inspirant pour aujourd’hui, c’est de découvrir dans quel esprit nos prédécesseurs à Faculté de Philosophie ont développé une pratique d’enseignants- chercheurs. Ils ont voulu, je pense, assumer pour leur temps une quête de sens à la suite des philosophies du christianisme, poursuivre une longue histoire. Leur héritage, c’est aussi celui d’une grande disponibilité pour l’accompagnement des étudiants, c’est un peu notre point fort. Au plan pédagogique, nous faisons beaucoup de sur-mesure, et nous répondons volontiers à des demandes de formation plutôt atypiques. Cela tient à nos petits effectifs, mais aussi un souci partagé pour les personnes et leurs questionnements. Dans de plus grosses unités, il est matériellement très difficile pour les profs d’être toujours accessibles, même s’ils le voulaient. On se rend compte avec le recul que la Faculté de Philo est un lieu qui a beaucoup marqué ses anciens étudiants, et beaucoup y reviennent après leurs études. Il y a un véritable lien.

Quelle est la place de la faculté de philosophie aujourd'hui ?

On sent qu’il y a un grand besoin de philosophie dans la société, du fait d’une crise du sens aujourd’hui. Ça se sent aussi bien chez les étudiants qu’au sein de la société en général. Cette crise du sens est celle d’une société de plus en plus technicisée, à tous les niveaux, et ça déshumanise. L’envahissement actuel de l’espace médiatique et du monde du travail par les grandes avancées technologiques, en particulier l’intelligence artificielle, suscite diverses réactions du corps social. Fascination, sidération, ou allergie… C’est un enjeu pour les philosophes, que de critiquer une certaine culture de « l’homme-machine », qui est quand même, disons-le, un concept mensonger. La présence même de ces idéaux de remplacement de l’homme par la technique est bien le signe que notre société ne sait plus trouver les mots pour dire l’humain. La crise du sens, c’est aussi, bien sûr, celle de l’anthropocène, la prise de conscience de l’immense défi écologique. Cette prise de conscience, la philosophie y participe à sa mesure, aux côtés des sciences. Elle aide à mesurer qu’il y a quelque chose en matière du vivant et de la nature qui ne va pas. Mais c’est un point de départ ! L’humain, c’est celui qui sait faire quelque chose à partir de ce qui ne va pas…

On sent qu’il y a un grand besoin de philosophie dans la société – Pascal Marin

Portrait Pascal MARIN

Quels sont les défis à relever pour la faculté ?

En tant que Faculté de Philosophie à l’UCLy, il nous faut essayer de tirer partie de deux dynamiques, celle de notre partenariat avec l’Université publique et celle de notre rattachement matriciel au Vatican. Le premier enjeu est actuellement de renégocier et signer une convention pour 3 ans avec notre Faculté partenaire de Lyon 3. De notre point de vue, ce partenariat se passe très bien, des liens forts ont été tissés. Nos collègues de Lyon 3 acceptent notre spécificité et possible complémentarité. Ils semblent ouverts à l’idée d’une certaine spécificité dans l’un ou l’autre aspect des programmes, en matière de philosophie de la religion, et de philosophie du Moyen-Âge, par exemple. Ils ne nous demandent pas de reproduire à l’identique ce qu’ils font. Le rattachement au public nous a été bénéfique sur plusieurs points. Il nous a incité en particulier à faire un effort de transparence dans les procédures de recrutement. Par ailleurs cette année, nous sommes contrôlés par l’AVEPRO, l’agence d’évaluation du Vatican. Ça nous a amené à réfléchir à nos formations en termes de qualité et à une réflexion sur la pédagogie. Nous avons décidé d’introduire ainsi le contrôle continu dans tous les cours, ce qu’on ne faisait pas auparavant. Cela va dans le sens d’un encadrement certes un peu plus scolaire, mais qui répond aux besoins pédagogiques des nouvelles générations.

La Philosophie à travers le monde

Discipline réputée austère, la philosophie n’est pourtant pas une affaire de penseurs abscons enfermés dans leurs tours d’ivoire. De plus en plus d’étudiants de la Faculté de Philosophie sont à la recherche d’expériences et de partage. « Traditionnellement, les étudiants en philo ne sont pas les plus audacieux » s’amuse Pascal Marin, « mais ces dernières années, il y a un petit frémissement, une vraie demande des étudiants en termes d’ouverture de la Faculté, notamment à l’international. »

La ville de Perugia en Italie, accueille de nombreux étudiants en philosophie partent étudier le temps d’un semestre.

De plus en plus d’étudiants de l’UCLy choisissent de passer une partie de leurs études à l’étranger, et les échanges entre l’UCLy et ses facultés partenaires augmentent. Pour la Philosophie, il s’agit pour l’essentiel d’un partenariat avec l’Université de Perugia (Italie), reconnue pour l’excellence de sa Faculté de Philosophie et un partenariat aussi appelé à se développer avec l’Université Laval de Québec - une institution majeure de la recherche francophone avec ses 50 000 étudiants. Le corps enseignant de la Faculté de Philosophie s’est aussi internationalisé, avec l’arrivée à l’UCLy de deux professeures italiennes.