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Conférence « L’Esprit de Nuremberg : la justice pénale internationale comme rempart civilisationnel face à la barbarie »
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Conférence Chaire Unesco

L’Esprit de Nuremberg : la justice pénale internationale comme rempart civilisationnel face à la barbarie

le lundi 22 novembre 2021 à 17h00

Lieu de l'événement

10, Place des Archives - 69288 Lyon

Contact

Chaire UNESCO UCLy

04 26 84 18 97
chaireunesco@univ-catholyon.fr

Chaire UNESCO "Mémoire, cultures et interculturalité" organise une conférence publique dans le cadre des 75 ans de la fin du procès de Nuremberg.

Conférenciers

Viviane M. NAKOULMA

Docteur en Droit, Chercheure et membre de la Chaire Unesco « Mémoire, Cultures et Interculturalité » Université catholique de Lyon (UCLy)

« Les principes de Nuremberg et la problématique des droits des victimes devant la justice pénale internationale »

 

Viviane M. Nakoulma

Roger KOUDE

Professeur de droit international et Titulaire de la Chaire Unesco « Mémoire, Cultures et Interculturalité » de l’UCLy

« De la doctrine d’hostis humani generis à la consécration des crimes contre l’humanité »

Chaire UNESCO

Adèle de MESNARD

Docteur en Droit et Chercheure associée à l’Institut de droit de l’environnement (CNRS-UMR 5600-EVS-IDE)

« Faut-il consacrer l’écocide en tant que crime international autonome ? Retour sur les défis et les perspectives d’avenir de la justice pénale internationale »

Adèle de Mesnard

Argument général et vocation de la conférence

Le procès de Nuremberg (tenu de novembre 1945 à octobre 1946), tout comme celui de Tokyo, est à inscrire dans le long processus d’émergence des stratégies destinées à prémunir l’humanité contre les crimes de masse qui ont jalonné l’histoire du monde.

Pour mieux saisir l’esprit même ainsi que la portée véritable de ce procès, il faut bien évidemment remonter aux textes statutaires du Tribunal militaire international (TMI) ad hoc de Nuremberg. Mais il faut aussi prendre nécessairement en considération les précédents historiques en matière de crimes internationaux ainsi que les négociations au sommet entre les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

La Déclaration faite le 21 novembre 1945 par le Procureur général américain Robert Jackson, lors de la première séance du procès de Nuremberg, résume parfaitement ce qu’il conviendrait d’appeler « l’esprit de Nuremberg ». En effet, disait-il, « le privilège d'ouvrir le premier procès dans l'histoire des crimes contre la paix du monde est une grande responsabilité ». Et de poursuivre : « Les quatre grandes nations victorieuses (…) retiennent le bras de la vengeance et soumettent volontairement leurs ennemis au jugement de la loi ». Avant de conclure par cette mise en garde solennelle : « Les crimes que nous cherchons à condamner et à punir ont été à ce point prémédités, pervers et dévastateurs que la civilisation ne peut tolérer qu'ils soient ignorés car on ne pourrait survivre s'ils étaient réitérés ».

Visiblement, les puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale avaient voulu faire de la justice pénale internationale non seulement un bouclier de la dignité humaine mais également un rempart civilisationnel face à la barbarie. Aussi, tous les développements ultérieurs vont-ils s’inscrire dans cette vision ? C’est tout le sens du mandat conféré à la Cour pénale internationale depuis le 1er juillet 2002, date d’entrée en vigueur du Statut de Rome qui fonde cette juridiction.

La vocation de cette conférence de la Chaire Unesco est de mettre en exergue l’héritage du procès historique de Nuremberg, au travers des développements contemporains de la justice pénale internationale qui apparaît elle-même comme un moyen idoine pour raisonner la raison d’État et comme un instrument majeur de dissuasion judiciaire universelle…

LA CONFÉRENCE EST OUVERTE AU PUBLIC SUR INSCRIPTION

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