Responsables d'axe : Georges Eid et Fabrice Toulieux, Maîtres de conférences des Universités catholiques
Publié le 11 mars 2015 – Mis à jour le 24 octobre 2016
Nous assistons aujourd'hui à une interaction croissante entre sociétés et cultures où de plus en plus d'individus vivent, travaillent, aiment, se marient et élèvent leurs enfants de façon nationalement variée, voire de façon internationale. La collusion entre les systèmes de croyances, les codes sociaux et le droit, dans un espace-temps condensé, a des conséquences majeures sur la citoyenneté (espace public) et sur l'intimité (espace privé), et fait de la notion de personne, qui se trouve au cœur de la philosophie des droits de l'homme, un passage obligé, mieux, le noyau insécable de toute société moderne, y compris la plus mosaïque, dans le cadre actuel de la mondialisation.
Confrontée à ces changements radicaux et accélérés, la personne peut être désorientée dans sa quête permanente de revendication de droits individuels à laquelle répondent favorablement les juridictions françaises sous le contrôle des juges supranationaux, du Luxembourg et de Strasbourg en particulier, lesquels façonnent un droit des personnes à la fois propre et commun dans l'objectif d'ériger des droits égaux pour toutes les personnes et d'éradiquer, dans la mesure du possible, des droits spéciaux pour certaines catégories d'entre elles, parfois au détriment de règles éthiques ou de l'acculturation (notamment anthropologique, juridique ou sociologique) habituellement attachée au phénomène (discutable) de l'universalité des droits fondamentaux de l'Homme.