Alexia De L’Harpe, étudiante en deuxième année de Licence de Droit a déjà effectué un stage en 3ème dans un office notarial. En suivant des études de droit, elle souhaite devenir notaire.
Parlez-nous de votre stage que vous avez effectué chez une notaire ? Quelles ont été vos missions ?
A la fin de ma première année de Licence, j’ai décidé d’effectuer un stage d’une durée de deux semaines dans un office notarial situé à Frangy. Il s’agit d’une petite étude avec une dizaine de collaborateurs et avec deux notaires associés, dont l’un d’eux, était mon tuteur.
Durant ces deux semaines, les collaborateurs m’ont initiée au logiciel GenApi qui est un logiciel avec tous les dossiers des clients de l’étude contenant les actes authentiques signés et divers documents les concernant (acte de naissance, de mariage, de décès, cadastre, etc.). Sur le logiciel, je devais retrouver les dossiers clients pour vérifier que certains documents étaient présents : à savoir les actes administratifs du Service de Publicité Foncière (SPF), de refus de dépôt de l’acte qui sanctionne les irrégularités graves (par exemple, l’absence d’identification des parties ou du bien sur l’acte) ou le rejet de formalité qui sanctionne les irrégularités les moins graves et qui doivent être rectifiées (oubli de documents nécessaires à l’acte comme le cadastre).
J’ai également effectué une mission avec le secrétariat qui s’occupe également de la salle des minutes. Je devais rechercher des actes dans les minutes afin de les envoyer aux confrères d’autres études qui en avaient besoin. Une fois qu’un acte est authentique, il faut le ranger par ordre des signatures dans des dossiers conservés 75 ans !
Enfin, j’ai eu l’opportunité de participer au rendez-vous de vente et d’achat immobilier avec des clients.
Quelle expérience retirez-vous de ce stage ?
J'ai découvert une facette du notariat dont j’ignorais l’existence : le rapport qu’entretiennent les notaires vis-à-vis de leur client est, selon moi, une chose primordiale dans cette profession. Il ne faut pas oublier que pour beaucoup de clients, recourir à un notaire n’est parfois pas un choix mais une obligation. Il faut dès lors les accompagner au maximum en se mettant souvent à leur place et en les conseillant au mieux. Cela m’a donc appris la bienveillance et l’altruisme. Il faut se détacher de cette omniprésence pécuniaire de la fonction pour se rapprocher plutôt de la fonction relationnelle et de conseil.
De plus, et ce afin d’accompagner correctement les clients, la connaissance des règles juridiques est d’autant plus importante qu’il faut être capable de vulgariser l’ensemble du vocabulaire notarial pour une compréhension claire et aisée.
Forte de cette première expérience, comment envisagez-vous votre projet professionnel ?
Je ressors de ce stage avec une envie encore plus grande d’exercer cette profession. Les dominantes conseil et juridiques demandent un travail et une rigueur importante, ce qui me pousse à donner le meilleur de moi-même dans la poursuite de mes études. Un notaire est en quelque sorte un médecin de famille juridique. Chaque évènement d’une vie ou presque, suppose la présence d’un notaire et c’est cela que j’aime dans cette profession : l’accompagnement. Pour accéder au Master droit notarial, les demandes sont assez exigeantes (comme dans tout master), ce stage m’a donnée une plus grande motivation pour me surpasser et détenir un bon dossier universitaire lors des candidatures en Master.
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Quel parcours pour devenir notaire ?
Fondée en 1875, la Faculté de Droit a pour vocation de former des juristes de qualité (avocats, notaires, magistrats, juristes d’entreprise…) mais aussi critiques, qui seront les acteurs du développement de notre société.
