Jade, en troisième année de Licence de Lettres modernes mineure Métiers de la Culture a effectué son stage de 3ème année au TNP.
Une expérience qui la conforte dans son orientation : « Je souhaite continuer dans le spectacle vivant, avec un fort intérêt pour les politiques d’accessibilité et de médiation. » Jade aimerait intégrer à la rentrée 2025 un Master Direction de Projets ou d’Établissements Culturels.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours en Licence de Lettres Modernes mineure Métiers de la Culture ?
Ce parcours m’a permis de conjuguer mon goût pour l’analyse littéraire avec une ouverture concrète sur le monde culturel. Notamment à travers des cours sur les institutions, les politiques culturelles et les pratiques de médiation.
La mineure Métiers de la Culture m’a permis de comprendre les enjeux professionnels du secteur culturel. Ce qui complète parfaitement la formation littéraire.
Qu’est-ce qui vous a motivée à choisir cette Licence et cette mineure ?
J’ai choisi cette Licence en grande partie pour l’apport culturel qu’elle offre en combinant culture et littérature. J’ai toujours été passionnée par les formes d'expression artistique. Je fais de la danse modern’jazz depuis mes 4 ans, en participant à des concours avec la FFD ou la CND. J’ai également fait du théâtre pendant 8 ans. Ces pratiques culturelles ont forgé mon intérêt pour découvrir l’envers du décor des grandes institutions qui mettent ces arts en lumière.
La mineure Métiers de la Culture s’est imposée naturellement à moi. Je souhaite en effet mettre cette sensibilité au service de projets concrets dans le monde culturel. Ces deux volets se complètent très bien. Les cours théoriques en Lettres affinent mon regard critique, tandis que la mineure m’a donné les outils pour envisager une insertion dans le monde professionnel. Notamment dans le spectacle vivant, où je me projette.
Vous avez effectué votre stage de troisième année au TNP. Pourquoi avoir choisi cette institution ?
Le TNP est un théâtre emblématique, à la fois par son histoire, son rayonnement national et la direction actuelle de Jean Bellorini qui accorde une grande importance à l’accessibilité et à la transmission. J’ai tout de suite été attirée par cette dimension humaine et inclusive qui, à mon sens, sont les maîtres-mots de cette institution. C’était pour moi une chance de découvrir les coulisses d’une grande institution tout en participant à des actions concrètes auprès de différents publics.
Quelles étaient vos missions au sein du théâtre et dans quel service étiez-vous intégrée ?
J’étais intégrée au service des relations avec les publics et de l’accessibilité. Mes missions ont été très variées. J’ai notamment travaillé à la création du document recensant les audiodescriptions et les spectacles accessibles sans audiodescription, pour le prochain programme 2025-2026. J’ai aussi participé à l’accueil des enfants "complices" dans une pièce. Cela comprenait leur accueil, la prise de plateau, et leur présentation aux comédiens.
Une autre mission importante a été l’accompagnement d’une visite tactile destinée à des personnes non-voyantes. Je les ai aidées à monter sur scène, à préparer les casques audio et leur placement pour l’audiodescription. Enfin, j’ai eu l’occasion de suivre de près la Troupe éphémère en les accompagnant tout au long de leur création.
La Troupe éphémère est un projet participatif, lancé par Jean Bellorini, qui réunit une trentaine de participants de tous âges et de tous horizons. J’ai contribué à la préparation des loges, à l'accompagnement des personnes âgées — y compris les plus âgées qu’on allait chercher chez elles et qu’on raccompagnait— ainsi qu’à la gestion des inscriptions et à la récupération des fichiers nécessaires. C’est un projet très humain qui m’a beaucoup marquée.
Comment s’est passée votre immersion ?
J’ai été très bien accueillie et intégrée dans l’équipe. Le rythme est assez intense, mais j’ai beaucoup appris. Travailler au TNP m’a permis de mesurer l’ampleur du travail nécessaire pour rendre la culture accessible à tous.
Avez-vous pu assister à certaines répétitions, spectacles ou échanges artistiques ? Qu’en avez-vous retiré ?
Oui, j’ai pu assister à plusieurs spectacles et à de nombreux moments de répétition. Cela m’a permis de mieux comprendre le lien entre les intentions artistiques et la médiation auprès du public. Voir comment les équipes artistiques travaillent, interagissent et préparent les représentations m’a permis de mieux saisir la richesse du spectacle vivant. J’ai aussi été frappée par le soin mis dans l’accessibilité, qui n’est jamais secondaire, mais pensée dès la conception des projets au TNP.
J’ai découvert la richesse et la complexité du fonctionnement d’un théâtre. La coordination entre les services. Les exigences logistiques. L’importance de la communication avec les publics. Et surtout la diversité des actions menées pour rendre la culture accessible. J’ai aussi pris conscience de la place fondamentale des équipes techniques et d’accueil dans le bon déroulement d’un spectacle.
Quelles compétences ou connaissances acquises pendant vos études vous ont été utiles pour cette expérience de stage au TNP ?
Mes compétences rédactionnelles et de gestion de projets m’ont été très utiles. Notamment pour la création de documents de communication ou de suivi. Les enseignements sur les institutions culturelles m’ont aussi permis de comprendre rapidement l’environnement du théâtre et les enjeux liés à la médiation et à l’accessibilité. Enfin, ma capacité à m’adapter et à être à l’écoute m’a beaucoup servi dans les missions de terrain.
La licence m’a donné une solide culture générale, une capacité d’analyse et une bonne aisance à l’écrit comme à l’oral. De plus, la mineure m’a permis d’appréhender concrètement les réalités du monde culturel. Cette double approche est très complémentaire et m’a permis de m’investir pleinement dans mes missions au TNP.
Cette expérience a-t-elle renforcé votre intérêt pour les arts vivants ?
Elle a renforcé mon intérêt pour le spectacle vivant, en particulier dans ses dimensions de médiation et d’accessibilité. Participer à des projets concrets, avec une forte portée sociale et humaine, m’a convaincue de poursuivre dans cette voie.
Je souhaite continuer dans le spectacle vivant, avec un fort intérêt pour les politiques d’accessibilité et de médiation. C’est pourquoi je souhaite intégrer un Master Direction de Projets ou d’Établissements Culturels (DPEC). J’aimerais à terme contribuer à faire du théâtre un lieu réellement ouvert à tous, où chacun peut trouver sa place, quels que soient son âge, son origine ou ses capacités.
Quel conseil donneriez-vous à un étudiant ou une étudiante qui envisagerait un stage au TNP ou dans une autre grande institution culturelle ?
Je lui dirais de ne pas hésiter ! Il faut être réactif, disponible, et prêt à s’adapter à différents publics et missions. Un stage au TNP est une opportunité unique d’apprendre au contact de professionnels engagés, dans un cadre exigeant mais profondément humain. Il ne faut pas hésiter à proposer, à observer, à poser des questions. C’est une expérience extrêmement formatrice, tant sur le plan professionnel que personnel.
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