Aliénor, ancienne étudiante de Lettres modernes, professeure de français en collège

Aliénor : professeure de français en collège

Aliénor a grandi à Marseille et étudié à Lyon en Licence de Lettres modernes à l’UCLy. « Aujourd’hui, même si j’ai toujours un pied à l’université, j’écris et j’enseigne dans un collège en région lyonnaise. »

En effet, Aliénor est actuellement professeure de français en collège. Elle enseigne à des classes de 6ème, 4ème et 3ème.  Elle revient pour nous sur son parcours et sur son métier. « Le plus beau métier du monde » d’après l’adage.

À quel moment avez-vous su que vous vouliez enseigner ?

Après une grande carrière imaginaire de maîtresse d’école quand j’étais enfant, j’ai envisagé de nombreux métiers pendant mes années lycée. Bien certaine de ne jamais vouloir remettre un pied dans le milieu scolaire.

À la fin de ma licence, j’ai commencé à préparer le CAFEP un peu par dépit. Et pourtant, le goût de l’enseignement entrelacé à celui des lettres a été croissant jusqu’à l’obtention de mon concours. Et aujourd’hui, je suis certaine d’être à ma place, en dépit des longues années de déni pendant lesquelles j’ai été formée dans le secondaire puis le supérieur.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier de professeure de français ?

Je ne sais pas qui j’aime le plus de mes élèves ou de mes livres… À bien y réfléchir, je crois que les uns prennent le relais quand la passion des autres s’essouffle. L’entrelacement de ces deux sources de beauté renouvelle sans cesse la foi qui, il me semble, doit tenir un enseignant au cœur.

Quels défis rencontrez-vous au quotidien dans votre travail de professeure de français ?

Les défis sont nombreux et varient sans doute d’un établissement à l’autre. Les équipes pédagogiques et les familles ne permettent pas toujours de travailler avec la même qualité. À ce jour, je crois que ce qui me met le plus en difficulté est la relation qu’il s’agit de nouer entre parents et enseignants, alors même que les attentes des uns et des autres diffèrent. C’est toujours complexe, autant pour les élèves que pour les adultes, parents et enseignants, d’être l’un des interlocuteurs de cette parole qui devrait être une et qui devient disharmonieuse.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous orienter vers des études de Lettres modernes ?

J’ai toujours aimé lire et écrire. Au lycée, dès que j’ai pu décider dans quelles matières pousser mon investissement et ma formation, j’ai choisi la filière littéraire. Cette décision était un vrai choix, qui révélait un vrai désir, et à partir de la classe de première, j’ai réellement eu l’impression de naître à moi-même. Plus j’étudiais la littérature, plus je me connaissais, découvrant ma grande sensibilité précieuse, mes talents, ma curiosité… Le tout me révélant à moi-même une forme d’intelligence qu’avait tenu jusqu’ici masquée le système scolaire.

Pourquoi avoir choisi de faire votre Licence à l’UCLy ?

Après mon bac Littéraire à Marseille, le choix de l’UCLy était le choix de l’équilibre. Les classes préparatoires ne correspondaient pas à mon profil ni à mon projet. Projet par ailleurs trop peu défini encore à ce moment-là de mon parcours. L’UCLy offrait une formation de qualité, avec une réelle structure didactique, une exigence scolaire ajustée, le tout porté par un projet pédagogique fort et ancré.

La Licence de Lettres m’encourageait à observer le monde, à approfondir un domaine particulier que je pouvais choisir en fonction de mon désir et de ma personnalité. Les mineures étaient de vrais prolongements où je pouvais m’engager pleinement, faisant au passage grandir mon sens des responsabilités quant à ma formation.

En quoi cette formation vous a-t-elle préparée au métier d’enseignante ?

Il n’y a pas un jour où je ne mobilise pas les outils acquis en Licence de Lettres. Tous mes cours me servent. Autant ceux de littérature pure que ceux de méthodologie ou d’étude de la langue. Plus encore : toutes les figures enseignantes à l’ombre desquelles j’ai appris sont inscrites dans mon travail actuel. Et d’une manière ou d’une autre, je suis un écho de chacune et espère le devenir toujours davantage !

Quels souvenirs gardez-vous de vos années en Licence de Lettres modernes ?

Mes années à l’UCLy ont laissé une trace vive et joyeuse dans ma mémoire autant que dans ma formation. Trace qui devient plus vive et plus joyeuse encore depuis que, d’une université à l’autre, je mesure à quel point les cours que j’ai reçus à l’UCLy étaient d’une qualité rare et précieuse.

Beaucoup de mes enseignants de licence demeurent des figures fortes qui ont pétri ma propre pratique enseignante. Je ne pourrais décrire l’étendue des trésors intellectuels que j’ai acquis à l’UCLy et qui sont constitutifs de l’enseignante et de la femme que je suis devenue.

De mes années de licence, je conserve surtout des amitiés fortes qui n’ont cessé de grandir et existent toujours aujourd’hui.

Quel a été votre parcours après la Licence pour devenir professeure de français ?

Après la licence de Lettres, j’ai fait un Master MEEF à l’UCLy. Puis pendant mon année de professeure stagiaire, j’ai réalisé un M2 de recherche à l’Université Lyon 2. Pendant les trois années qui ont suivi, je me suis lancée à l’assaut de l’agrégation. Cette année, je suis retournée sur les bancs de la fac chaque lundi pour réaliser un D.U. d’animation d’atelier d’écriture à l’université d’Aix-Marseille. Toutes ces étapes ne cessent de me rendre toujours plus enseignante, posture en éternel mouvement.

Si vous deviez adresser un message aux étudiants d’aujourd’hui qui envisagent une carrière dans l’enseignement, que leur diriez-vous ?

Allez-y ! Il faut des enseignants, et de bons enseignants. Des gens heureux et inspirés. Nourris et curieux. Des gens solides et enthousiastes, qui vivent de la beauté cachée entre les pages des livres qu’il faut tourner devant des enfants en mal d’émerveillement !

Réforme de la formation des professeurs : Ce que vous devez savoir Réforme formation professeurs

La formation initiale des professeurs, études pour devenir enseignant en primaire (écoles maternelles et élémentaires) ou secondaire (collèges et lycées), évolue en 2025-2026. Les concours (CRPE et CAPES, CAFEP, etc.), présentés auparavant en 5e année, à l’issue d’un Master MEEF, seront désormais proposés en 3e année, à l’issue de votre Licence.

Méline, professeure des écoles et cheffe d’établissement Ancienne étudiante de Lettres professeure des écoles et cheffe d'établissement

Méline, 26 ans, professeure des écoles et cheffe d’établissement, revient sur son parcours : « J’ai fait une Licence de Lettres modernes mineure Éducation à l’Université Catholique de Lyon ainsi qu’un Master MEEF à l’Institut de l’Oratoire à Caluire. »