Quel a été votre parcours pour devenir Médiatrice familiale ?
Après un baccalauréat Scientifique, je me suis tournée vers une licence en Psychologie puis une Maîtrise en Psychologie Clinique. Suite à une forte sélection pour la dernière année d’étude, je n’ai pas pu continuer ma formation. J’ai décidé de profiter de cette déconvenue pour réfléchir sur mon parcours d’étude. Durant cette période, j’ai fait un Service Civique dans une école primaire. Je me suis alors renseignée sur les métiers du social et participé aux portes ouvertes de l'Institut Société et Famille. Je me suis finalement tournée vers la Médiation Familiale. Mon parcours reste donc très universitaire.
Pourquoi avoir choisi le métier de médiatrice familiale ?
Dès le début, l’approche pluridisciplinaire présente dans la formation puis dans le quotidien professionnel m’a plu. J’allais pouvoir me baser sur mes quatre années d’étude en Psychologie pour découvrir les autres aspects sociologique et juridique.
Durant mes précédentes études, j’ai pu également travailler sur la posture d’écoute, de bienveillance et de neutralité qui est attendu des médiateurs. Le médiateur familial intervient sur un temps court et se base sur la responsabilité et l’autonomie des personnes pour les faires avancés dans leurs situations conflictuelles. Je me retrouve dans cette idée d’accompagner les personnes sans pour autant « faire à leur place ». C’est un métier où il faut laisser place à la rencontre et à la parole des personnes que l’on reçoit.
Quelles sont pour vous les principales forces du diplôme d'Etat de Médiateur Familial de l’ISF ?
La forme de la formation, qui se fait sur une semaine par mois, permet de créer un réel sentiment de groupe et une bonne dynamique de travail pour chaque semaine. Chaque intervenant est avant tout professionnel et nous fait vivre sa pratique à travers des supports très variés, jeux de rôle, atelier de réflexion ou simple échange. Cela m’a permis de travailler sur ma future pratique professionnelle et d’apercevoir les pratiques ou mouvements de pensées qui seraient intéressant d’approfondir par la suite.
Les profils de mes collègues étaient variés, en âge, en profession ou en parcours de vie. Ce qui permet d’enrichir les échanges lors des regroupements.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans la réalité de votre métier de médiatrice familiale ?
La charge de travail que l’on peut avoir entre les entretiens pour que ces derniers se fassent. Un des principes fort de la médiation familiale est qu’elle doit se faire avec l’accord de toutes les personnes concernées. Les coups de téléphones et les échanges de mails pour coordonnées les agendas de chacun font que la charge administrative est une part non négligeable de notre pratique. Il faut, je pense, être méthodique dans toutes ces tâches de bureau pour pouvoir ensuite, être suffisamment disponible pour accueillir les histoires parfois lourdes des personnes.
Que diriez-vous à un.e étudiant.e / professionnel.le qui souhaiterait candidater à cette formation ?
C’est une formation riche où il faut donner de soi. Il faut être ouvert à réfléchir sur de nouvelles manières de penser le conflit, la famille ou la parentalité. Cette formation offre un bel éventail de pratiques dans lequel il faudra ensuite piocher pour façonner sa propre pratique professionnelle.
La médiation familiale est une profession qui est encore régulièrement mise en réflexion sur sa pratique, sa méthodologie ou sa déontologie. C’est donc un métier où il faut savoir rester soi, tout en restant à l’écoute des autres manières de faire.
En savoir + sur l'ISF
Cette formation s’adresse aux personnes souhaitant exercer la profession de « Médiateur familial » au sein d’ associations subventionnées ou pas, en libéral, en association avec d’autres professionnels.
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