
Stage au Château de Chenonceau
Timéo Naudet revient pour nous sur son expérience, ses missions, sa formation et ses aspirations professionnelles.
mise à jour le 4 septembre 2025
UCLy
Étudiant en troisième année de Licence d’Histoire à l’UCLy, Timéo a effectué son stage de fin de L2 au Château de Chenonceau.
« Je voulais faire un stage dans un lieu marquant, un endroit dont je ne me souviendrais longtemps. »
Pourquoi avez-vous choisi la Licence d’Histoire à l’UCLy ?
À la sortie du lycée, j’étais un peu perdu. Tout m’intéressait, tout semblait possible, tout s’envisageait… J’ai donc longtemps hésité. Mais après moult péripéties, l’Histoire à l’UCLy s’est imposée comme un choix à la fois exigeant, stimulant, et assez vaste pour ne pas laisser place à des regrets.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire votre stage dans un lieu patrimonial comme le château de Chenonceau ?
Je voulais faire un stage dans un lieu marquant, un endroit dont je ne me souviendrais longtemps. Alors j’ai envoyé mon CV un peu partout, comme une bouteille dans la mer, sans trop me demander si j’avais mes chances. Et contre toute attente, c’est le château de Chenonceau qui m’a répondu.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots ce site emblématique et ce qui en fait un lieu historique si particulier ?
Le château de Chenonceau c’est le Ballon d’Or des châteaux de la Loire. Il est possible de le considérer comme un véritable bijou de la Renaissance française qui s’étire au-dessus du Cher.
Surnommé « château des Dames », il est surtout l’œuvre de femmes dont Diane de Poitiers et Catherine de Médicis. Celles-ci ont réussi à faire de ce lieu un espace de pouvoir et de beauté au cœur des grands bouleversements politiques et culturels du XVIème siècle. Le château de Chenonceau est un témoin vivant de l’histoire, allant de la Renaissance aux guerres mondiales.
Comment s’organise la vie d’un grand site patrimonial comme celui-ci ?
Tout est planifié, organisé, calculé. On a l’impression d’avoir toujours quelque chose à faire, surtout quand il y a du monde. Même si parfois il y a de la panique, surtout en été ou en cas d’imprévus, tout s’accorde pour que les visites se passent bien. On dirait une très grande usine où l’on ne fabrique pas des biens de consommation mais des souvenirs.
Quelles ont été vos missions principales pendant votre stage ?
Les missions étaient très variées :
- Surveillance du château
- Petites visites
- Accueil de touristes
- Gestions des audioguides
- Gestions des entrées et sorties du château
- Réponse aux questions des visiteurs
- Aide en cas d’imprévus où d’événements particuliers…
Y a-t-il un projet ou une mission qui vous a particulièrement marqué(e) ?
Il n’y a pas une mission en particulier qui m’a marqué, mais plutôt l’intensité du quotidien face à l’affluence impressionnante de visiteurs (plusieurs milliers de personnes chaque jour). Par moments, tout devenait une épreuve de vitesse et d’organisation. Il fallait rester attentif, disponible, tout en accomplissant sa tâche au mieux. C’était sportif mais aussi très formateur et enrichissant.
En quoi votre formation en Histoire vous a-t-elle été utile durant ce stage ?
Les touristes posent parfois des questions très précises. Dans ces moments-là, avoir une bonne connaissance de la période, surtout lors des visites, est essentiel.
Mais ce qui m’a peut-être le plus servi, ce sont les réflexes développés en licence :
- Savoir trier l’information
- S’adapter à l’oral
- Rester clair sans simplifier à l’excès
- Ne pas se laisser désarçonner par une question inattendue.
Ce stage vous a-t-il permis de découvrir des aspects du patrimoine auxquels vous n’aviez jamais pensé auparavant ?
Ce qui m’a surpris, ce sont les imprévus. Ceux qu’on n’imagine jamais en visitant un château. Un jour, par exemple, un oiseau a tout simplement décidé de faire ses besoins sur une peinture originale représentant Louis XV. La gestion de ce genre de petits incidents, à la fois cocasses et délicats, fait partie du quotidien sur un site patrimonial.
C’est un aspect très concret, rarement visible de l’extérieur, mais qui demande sang-froid, réactivité… et parfois un bon sens de l’humour.
Ce stage a-t-il influencé votre projet professionnel ou vos envies de poursuite d’études ?
Travailler en plein air, interagir avec des touristes venant de l’étranger, avoir les plus beaux monuments du monde comme cadre de travail… Tous ces éléments sont des arguments pour, pourquoi pas, un jour travailler dans le milieu du tourisme et de la gestion du patrimoine. Particulièrement en tant que guide, en tant qu’employé dans un monument, ou même créer de toute pièce une agence de voyage. En somme, ce ne sont pas les idées qui manque.
En quoi la Licence d’Histoire de l’UCLy vous semble-t-elle bien préparatoire pour travailler dans les domaines du patrimoine et de la culture ?
La licence de l’UCLy donne des outils adaptés pour résoudre les mécanismes de ces domaines. D’autant plus qu’elle propose une mineure Science Politique – Géographie, qui propose des cours en lien avec la gestion de patrimoine.
Que diriez-vous à un lycéen qui se demande si ce type de débouchés est possible après des études en Histoire ?
Je lui dirais : « Fais un stage où un emploi saisonnier pour être sûr que ça te plaise, travaille les langues, donnes toi les moyens et fonce. »
Jhade, en troisième année de Licence d’Histoire et ancienne secrétaire du BDE, a effectué son stage dans l’association LIÉ.E.S. Découvrez son interview vidéo.
En 3e année de Licence d’Histoire mineure Science Politique – Géopolitique, Enzo a choisi le Conseil Départemental de la Réunion pour son stage de fin de 2e année. Il revient pour nous sur son expérience.
Une Licence d’Histoire ouvre vers de nombreux débouchés, dont les métiers du journalisme. Preuve en est, plusieurs étudiantes et étudiants de deuxième année ont choisi de se tourner vers les médias pour leur stage de fin d’année. Découvrez leurs témoignages et leur retour d’expérience.