XV-2 - Stanislas Breton, la quête inachevée (2010)

Revue des Facultés de Théologie et de Philosophie

Résumés des articles du second volume du 15ème tome de la revue Théophilyon

Pierre Gire - Christianisme et Néoplatonisme chez Stanislas Breton

La tradition chrétienne et le mouvement de pensée que constitue le Néoplatonisme dans la pluralité de ses thématiques, interfèrent au sein de l'œuvre de Stanislas Breton. Ce croisement s'opère sur des plans d'intelligibilité différents. D'un point de vue philosophique, le développement de la question du Principe-néant génère une interrogation radicale sur les prétentions des onto-théologies, sur les affirmations classiques de la causalité créatrice et de l'unicité du Révélateur, sur les langages théologiques eux-mêmes. D'un point de vue mystique, la reprise de la précédence « méontologique » néoplatonicienne de l'Absolu aboutit à la redéfinition du rapport entre le Néant de Dieu et le « germe de non-être » de l'âme dont la Croix du Christ objective la radicalité pour le chrétien qui reconnaît là le passage de son Dieu dans l'humanité.

Hubert Faes - Philosophie et théologie dans la pensée de Stanislas Breton

Stanislas Breton a vécu et réfléchi la relation philosophie/théologie tout au long de sa trajectoire personnelle. La théorie élaborée qu'il en propose dans son livre Du Principe montre qu'il ne se contente pas d'une approche historique ni simplement d'une épistémologie. Elle relève d'une ontologie critique tournée vers une notion radicale du principe. Philosophie et théologie sont l'une et l'autre en quête du principe en présupposant le pensable en général, en particulier le théologique, c'est-à-dire la réalité concrète des rites et des croyances. Les considérant l'une et l'autre dans cette situation, on peut rendre compte à la fois de leur différence dans la manière de chercher le principe, de leur égalité et complémentarité dans la recherche humaine du principe.

Patrick Royannais - Se rendre à la radicalité, horrible de la Croix

Relire trente ans après sa parution « Le verbe et la Croix » pourrait être aussi risqué qu'ouvrir une boîte de Pandore. Nombre de questions jaillissent de ces quelques pages, à peine deux cents. L'auteur de l'article en a retenu trois qui lui permettent de traverser l'ouvrage de Stanislas Breton. Il repère d'abord la forme et le contenu d'un discours chrétien, c'est-à-dire d'un commentaire du logos de la croix. Quel discours est possible si la folie, celle de Dieu, est l'unique sagesse ? Il interroge ensuite la validité de la distinction entre philosophie théologie devant le logos de la croix qui pourrait bien être fin des discours, leur croix. Enfin, il tâche d'expliciter l'interrogation de Breton quant au propre de la confession de foi chrétienne, condensée dans le dogme. Si Dieu demeure non pas seulement inaccessible mais ne revendique rien pour lui, s'efface pour servir et non être servi, les discours à son propos ne sont-ils pas réduits à la contingence voire à la misère de leurs conditions de production ? Peut-on dire de Dieu autre chose que l'exigence de justice au service des petits ? Mais alors, faut-il que cette exigence ait encore un nom divin ? Que reste-t-il de l'affirmation chrétienne ?

Marie-Odile Métral - Si saint Thomas m'était conté à la manière de Stanislas Breton

Saint Thomas d'Aquin constitue dans l'œuvre de Breton un intertexte important. Son style littéraire et même poétique est marqué par la rigueur de l'argumentation scolastique dans laquelle il a été formé. Mais pour les textes de saint Thomas comme pour tous ceux à partir desquels il pense et qu'il ne manque pas de repenser, Stanislas Breton garde la liberté du commentaire cordial. Comme dans une veillée où l'on ferait mémoire du saint, j'ai imaginé de raconter saint Thomas à la manière de Stanislas Breton autour de questions capitales : celles de la sagesse, de la causa sui, de l'amitié et de la mystique. Dans la liberté de pensée que j'ai apprise auprès de Stanislas Breton, j'ai moi-même élaboré mon commentaire cordial, en particulier à propos de l'amitié.

Pierre Gire - Hommage à Stanislas Breton

Daniel Moulinet - Jean-Marie Vianney, figure de prêtre et sa réception dans l'histoire

Éric MANGIN - La manifestation du Christ et l'expérience de l'amour - Une approche phénoménologique de Maître Eckhart

Marie-Odile Métral, Jeanne-Bernard A. - Notice bibliographique sur Stanislas breton

Stanislas Breton - Saint Thomas d'Aquin et l'intelligence de la foi

Stanislas Breton - Théologie et Philosophie

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