Shūsaku Endō

Shūsaku Endō

Écrivain japonais majeur du XXᵉ siècle, Shūsaku Endō a marqué la littérature mondiale par la profondeur spirituelle de son œuvre. Ancien étudiant de l’Institut catholique de Lyon, il a su tisser un dialogue unique entre culture japonaise et tradition chrétienne, faisant de sa plume un véritable pont entre Orient et Occident.

Shūsaku Endō, un pont entre le Japon et l’Occident

Shūsaku Endō (1923-1996) est l’un des écrivains japonais les plus marquants du XXᵉ siècle. Figure majeure de la littérature japonaise moderne, il a exploré avec une profondeur rare les tensions entre la foi chrétienne et la culture nippone, deux univers qu’il a cherché à réconcilier tout au long de son œuvre.

Un écrivain japonais formé à Lyon

Grâce à une bourse d’études, Shūsaku Endō effectua une partie de son cursus universitaire à l’Institut catholique de Lyon, au sein de la faculté de lettres, entre 1950 et 1953. Ce séjour européen fut décisif dans la construction de sa pensée et de son écriture : confronté à la culture occidentale, il approfondit sa réflexion sur l’identité, la foi et le rapport à l’autre.

Une œuvre habitée par la foi et le doute

Catholique dans un Japon largement non chrétien, Endō s’est nourri de ses lectures de Georges Bernanos, Paul Claudel, François Mauriac et Graham Greene. Comme eux, il a su exprimer, dans une prose d’une grande finesse, les déchirements spirituels et les dilemmes moraux liés à la condition humaine.
Son roman Silence en est l’un des exemples les plus puissants : l’histoire d’un missionnaire portugais contraint à renier sa foi tout en continuant à la pratiquer en secret.

Une reconnaissance internationale

Récompensé par le prix Akutagawa en 1955, Shūsaku Endō s’imposa rapidement comme une voix singulière dans la littérature japonaise. Traduit en plus de 20 langues, il a conquis un lectorat international.
En 1994, il fut même pressenti pour le prix Nobel de littérature, consacrant une œuvre universelle et humaniste.
Son roman Silence a connu une nouvelle vie en 2017 grâce à Martin Scorsese, qui en a tiré une adaptation cinématographique saluée par la critique.