Le cours cherchera à formuler et approfondir quelques questions liées aux fondements et à la réception de la théologie morale contemporaine. Comment la théologie morale peut-elle proposer un discours fondé sur un héritage millénaire qui reste pertinent face à des questions et des manières de penser radicalement nouvelles ? Quelle pertinence revêtent des notions comme celle d’actes « intrinsèquement mauvais », de « loi naturelle » ou d’« éthique des vertus » dans un tel contexte ?
Pré-requis pour suivre le cours
Cours sur les fondamentaux de la théologie morale ou équivalent.
Plan
Le cours est articulé autour du constat -qu’il conviendra de discuter -d’une triple évolution concernant la
théologie morale contemporaine. La première caractérise les racines de la théologie morale. Alors que la
plupart de nos contemporains ne partagent plus (ou partagent de manière éparse) les conceptions aux
fondements de la théologie morale catholique, celle-ci peine souvent à faire entendre son discours.
Comment la théologie morale peut-elle proposer un discours fondé sur un héritage millénaire qui reste
pertinent face à des questions et des manières de penser radicalement nouvelles ? La deuxième concerne
l’énonciation des discours moraux. Elle vise à reprendre les tensions présentes dans deux grands textes du
magistère de l’Église (l’encyclique Veritatis Splendor et l’exhortation apostolique Amoris Laetitia). Dans une
proposition de mise en perspective, la question consistera à se demander : comment comprendre
aujourd’hui l’idée d’actes « intrinsèquement mauvais » ? Comment intégrer les « situations limites » dans
une réflexion éthique ? Comment développer une approche respectueuse d’une « éthique des vertus »,
appelée de ses vœux par le pape François ? L’interrogation sur la troisième évolution part d’un constat : de
nombreux catholiques se disent déboussolés par l’enseignement classique de pontifes successifs (dans des
domaines aussi différents, par exemple, que la contraception ou l’accueil des migrants), dénonçant la
difficulté de la mise en pratique de ces principes et marquant parfois un divorce assumé entre pratiques
cultuelles et vie morale. La morale catholique est-elle alors caractérisée par une « double éthique » : l’une,
exigeante, pour les « virtuoses » et l’autre, de seconde catégorie, pour les « gens ordinaires » ? Témoigne-telle, par ailleurs, d’une intégration problématique, dans la réflexion ecclésiale, de la manière dont la vie des
fidèles peut participer à l’élaboration de doctrines morales ?
Enseignant
Jacques-Benoit Rauscher, dominicain
Horaires
Jeudi 18h - 20h
26 janvier
2, 9, 23 février
2, 9, 16, 23, 30 mars
27 avril
4, 11 mai
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