Un choc pour l’université et pour la jeunesse
Le 1er août 1914, la France entre en guerre contre l’Allemagne. Comme partout dans le pays, l’Université catholique de Lyon est brutalement touchée par la mobilisation générale. Étudiants, enseignants et personnels rejoignent le front, bouleversant la vie académique.
La guerre ne suspend pas totalement l’activité universitaire, mais elle la réduit considérablement : seules les Facultés de Lettres et de Sciences continuent à assurer des cours, devant un nombre très limité d’étudiants. L’université vit alors au ralenti, dans un climat d’inquiétude et de deuil.
Une jeunesse sacrifiée
Les pertes humaines sont considérables. Dans les années qui suivent, le Bulletin de l’UCLy rend hommage aux 104 étudiants morts pour la France. Ces jeunes, emportés dans la violence du conflit, incarnent le sacrifice d’une génération entière. Leurs noms et leurs visages symbolisent l’arrachement d’une jeunesse intellectuelle et croyante, brutalement stoppée dans son élan.
Un monument pour la mémoire
Le 27 février 1920, l’Université catholique inaugure un monument aux morts dans la Faculté de Droit. Ce mémorial, sobre et solennel, rappelle le souvenir de ceux qui ont donné leur vie au front. Plus qu’un hommage, il est aussi un signe de reconnaissance : celui d’une institution qui, fidèle à sa mission éducative et spirituelle, veut garder vivante la mémoire de ses étudiants tombés au champ d’honneur.
Héritage
La Première Guerre mondiale a profondément marqué l’UCLy. Elle a interrompu des trajectoires, brisé des vocations, mais elle a aussi renforcé le sentiment d’appartenance et de solidarité. L’université a su, malgré l’épreuve, poursuivre sa mission académique, dans l’espérance d’un monde pacifié.
Aujourd’hui encore, le monument inauguré en 1920 demeure un lieu de mémoire, rappelant à la communauté universitaire le prix payé par ses aînés et la responsabilité de former des générations engagées au service de la société et de la paix.
