Étudiant d'Histoire en stage à l'Institut d'Asie Orientale

Benjamin : Stage à l’Institut d’Asie Orientale

Découvrez son témoignage.

Benjamin est étudiant en Troisième année de Licence d’Histoire mineure Science Politique – Géopolitique. Pour son stage de fin de deuxième année, il a choisi l’Institut d’Asie Orientale.

Ayant eu la chance de voyager dans une variété de pays d’Asie du Sud-Est et de résider dans l’un d’entre eux, l’intérêt que j’éprouve pour la région a d’abord été intrinsèquement personnel.

Pouvez-vous nous dire ce qui vous a conduit à choisir la Licence d’Histoire à l’UCLy ?

Le choix de cette formation n’a pas été évident. J’ai hésité entre de nombreuses filières, quoique toutes liées aux sciences humaines (Histoire, Géopolitique, Science Politique, économie, Sociologie…). En conséquence, je me suis orienté sur cette voie spécifique en raison de l’interdisciplinarité promue par la formation. Une dimension capable de me confronter à autant de choix professionnels que possible.

Pourquoi avoir choisi de faire un stage à l’Institut d’Asie Orientale ?

Ma recherche de stage comprenait trois objectifs principaux :

  • L’acquisition d’expérience par des travaux pratiques,
  • L’acquisition de conseils concernant ma future orientation étudiante,
  • L’acquisition de certitudes sur ma future orientation professionnelle.

Si l’Institut d’Asie Orientale (IAO) répondait à chacun de ces critères, l’élément m’ayant le plus incité à choisir cet établissement reste ses sujets d’étude. En effet, ayant eu la chance de voyager dans une variété de pays d’Asie du Sud-Est et de résider dans l’un d’entre eux, l’intérêt que j’éprouve pour la région a d’abord été intrinsèquement personnel. Il devient aujourd’hui de plus en plus académique.

Pouvez-vous nous présenter brièvement l’IAO et ses missions principales ?

L’Institut d’Asie Orientale est un laboratoire, ou plus précisément une unité mixte de recherche (UMR), spécialisée en études aréales en Extrême Orient. Cela signifie que, à partir des sciences humaines (histoire, droit, anthropologie, art…), les chercheurs de l’IAO ont pour objectif d’expliquer la configuration actuelle des sociétés asiatiques grâce à une étude approfondie et interdisciplinaire. Sont concernées l’Asie de l’Est (Japon, Corées, Chine…) et l’Asie du Sud-Est (Thaïlande, Indonésie, Vietnam…).

Les travaux sont divisés en trois axes principaux :

  • L’axe 1 étudie les évolutions juridiques et institutionnelles de ces sociétés ;
  • L’axe 2 se concentre sur la construction des ensembles étatiques et sociétaux de la région ;
  • L’axe 3 analyse la diversité des représentations issues de l’art et de la religion.

Quelles ont été vos missions principales pendant ce stage ?

J’étais affecté au projet Images du Ciel d’Indochine, en tant qu’assistant de recherche. Auprès de ma tutrice de stage, j’ai principalement contribué à trois projets.

  • Le premier, le plus important, consistait en la création d’une bibliographie regroupant une centaine de références littéraires. Exclusivement des témoignages écrits de première main sur la guerre d’Indochine (1946-1954). Cette bibliographie a pour vocation d’être utilisée par les chercheurs afin de faciliter leurs travaux.
  • Le deuxième projet prenait la forme d’une indexation de photographies aériennes prises, entre 1948 et 1956, par l’armée française à des fins de reconnaissance. En corrigeant et en harmonisant les métadonnées associées à ces images, je les ai rendues prêtes à être affichées sur une carte interactive en ligne, là aussi à des fins de recherche.
  • Le troisième projet, plus rapide, me demandait de relire la transcription écrite d’un enregistrement audio. Il s’agissait d’un interview de Brigitte Friang, résistante, proche d’André Malraux et reporter de guerre en Indochine. Cet interview a été mis à l’écrit par un modèle de reconnaissance automatique de la parole. Après ce premier traitement par intelligence artificielle, j’ai rectifié le document pour le rendre disponible à la recherche.

Avez-vous assisté à des séminaires ou à des réunions scientifiques ?

J’ai en effet eu la chance d’assister à plusieurs colloques et séminaires au cours de mon stage. Le plus petit format est une réunion ponctuelle de deux heures, sur l’œuvre d’un écrivain coréen des années 1930.

Les deux journées d’étude sur le sud du Vietnam auxquelles j’ai assisté comptaient jusqu’à sept intervenants en l’espace d’une journée. Les sujets abordés y sont en général pointus, relativement peu accessibles aux novices.

Quelles compétences acquises au cours de votre Licence vous ont été utiles durant ce stage ?

Trois compétences en particulier m’ont été d’une grande aide dans le cadre de ce stage.

  • La première est l’autonomie. Ma tutrice de stage ne pouvait pas nous chapeauter en permanence, en raison de son propre travail et de ses déplacements professionnels. Elle était suffisamment présente pour nous guider, mais il était clairement mentionné dans l’offre de stage que la faculté d’autonomie était requise. La capacité à mener à bien un projet sans l’assistance permanente d’un enseignant est l’une des différences entre études secondaires et supérieures. La Licence y entraîne.
  • La seconde compétence utile est la capacité à collaborer avec autrui. Durant ce stage, comme pour de nombreux travaux en Licence, il est indispensable de savoir répartir les tâches avec ses coéquipiers. Mais aussi, de mettre en commun les savoirs et les savoir-faire. Entretenir l’esprit de groupe en fait partie.
  • La troisième compétence utile est celle de la connaissance de soi. Laissé en autonomie, il faut savoir faire preuve d’une rigueur modérée, adaptée à son rythme de travail. Trouver l’équilibre dans chaque tâche qui nous est confiée, ne pas passer trop de temps sur un détail… sont autant de capacités qui s’acquièrent en grande partie à partir de la Licence.

Avez-vous découvert de nouvelles méthodes de travail propres à la recherche académique ?

En travaillant sur le corpus Images du Ciel d’Indochine, j’ai pu découvrir et mettre en application la méthode de gestion de projet « Agile ». Cette méthode consiste à avancer par itérations.

La méthode « classique » est un long tunnel, dans lequel on développe tout le projet sans avoir de retour extérieur. Puis, on le test après. On se rend compte alors de nombreux problèmes. Qui n’ont fait que s’aggraver au fil du temps, car il n’y avait aucun regard extérieur pour les remarquer.

La méthode « Agile » teste chaque segment dès sa complétion avec un retour immédiat des bêta-testeurs. Ceci permettant d’immédiatement corriger la trajectoire et ainsi de minimiser les efforts à fournir.

Ce stage a-t-il confirmé ou éveillé un intérêt pour la recherche ?

L’objectif principal de ce stage, dans mon cas, était de comprendre le fonctionnement d’un secteur professionnel donné afin de le catégoriser comme orientation potentielle ou fausse piste. Ces six semaines m’ont appris que le secteur de la recherche constitue un débouché potentiel pertinent. La méthode de travail et la nature des projets menés ont grandement suscité mon intérêt.

Je retiens plusieurs éléments de mon stage quant à d’éventuels débouchés. En premier lieu, le CNRS, auquel sont rattachées les UMR comme l’IAO. Il est composé de dix instituts, dont neuf de sciences dures (physique, biologie…) et un seul de sciences humaines (CNRS-SHS, pour Sciences Humaines et Sociales).

Pour trouver un contrat doctoral ou un emploi postérieur, il est nécessaire de se spécialiser dans un domaine bien précis. Dans le cas de l’IAO, apprendre au moins une langue asiatique (japonais, vietnamien, coréen…) en lien avec son champ d’étude est indispensable.

Je ne sais pas encore à quel type de Master je souhaite m’inscrire. Il me faut encore explorer d’autres secteurs. Néanmoins, je garde en tête la piste d’une spécialisation vers la recherche et l’enseignement, de manière séparée ou conjointe.

Devenir enseignant chercheur après ses études d’Histoire Expérience de stage au LARHRA pour devenir enseignant chercheur

Après une Licence d’Histoire et un Master, nos étudiants peuvent devenir enseignant chercheur. C’est pourquoi plusieurs de nos étudiantes et étudiants de L2 ont fait leur stage de fin d’année dans des laboratoire de recherche. Apolline nous parle de son stage au LARHRA.

Généalogiste : retour sur le stage de Calliopé Calliopé, étudiante en Histoire à l'UCLy stage généalogiste

Calliopé est étudiante en troisième année de Licence d’Histoire mineure Science politique – Géopolitique. Pour son stage de fin de deuxième année, elle a choisi Coutot-Roehrig, généalogiste successoral.

Réforme de la formation des professeurs : Ce que vous devez savoir Réforme formation professeurs

La formation initiale des professeurs, études pour devenir enseignant en primaire (écoles maternelles et élémentaires) ou secondaire (collèges et lycées), évolue en 2025-2026. Les concours (CRPE et CAPES, CAFEP, etc.), présentés auparavant en 5e année, à l’issue d’un Master MEEF, seront désormais proposés en 3e année, à l’issue de votre Licence.