Le souffle de Mai 68 atteint Lyon
Comme partout en France, l’Université catholique de Lyon est secouée par les événements de Mai 1968. Le 17 mai, une assemblée générale réunissant près de 400 étudiants se tient à l’UCLy. Elle traduit l’aspiration d’une génération à plus de participation, de transparence et de liberté dans la vie universitaire.
Les décisions votées ce jour-là marquent une rupture avec le modèle académique traditionnel :
- suspension temporaire des cours,
- évaluation des professeurs et amélioration de leur statut,
- fin des cours magistraux dictés, jugés trop rigides,
- demande d’un droit de regard sur la gestion financière de l’établissement.
La naissance d’un bureau central
Pour porter ces revendications, les étudiants mettent en place un bureau central composé de représentants des étudiants et des enseignants — deux par faculté.
Fait significatif, ce bureau est reconnu par le recteur dès juin 1968, ouvrant la voie à une réforme en profondeur de la gouvernance de l’université.
1969 : une assemblée d’université élue
Après plusieurs mois de négociations, un nouveau statut est adopté par référendum. Le 10 mai 1969, la première Assemblée d’université est élue.
Sa première réunion se tient le 23 octobre 1969, réunissant 47 membres :
- un nombre égal de délégués étudiants et enseignants,
- deux représentants du personnel administratif,
- les doyens et directeurs d’écoles,
- sous la présidence du recteur, du vice-recteur et du président de la société civile.
Des compétences élargies
L’Assemblée d’université, innovation majeure pour l’époque, est dotée de larges compétences :
- détermination des orientations stratégiques de l’UCLy,
- choix du recteur et du vice-recteur,
- examen et vote du budget annuel.
Elle incarne un tournant démocratique et participatif dans la gouvernance de l’université, plaçant enseignants, étudiants et personnels au cœur de la décision.