Sémiotique et Bible n°48 - Décembre 1987

Bulletin d'études et d'échanges publié par le Centre pour l'Analyse du Discours Religieux

Sommaire de la revue n°48

La communication parabolique d’après Marc 4 – Jean Delorme

Jean DELORME (CADIR-Lyon) propose, pour clore la série des cahiers consacrés au colloque de l’Arbresle sur les paraboles, de publier ici un article déjà paru dans une autre revue à la diffusion restreinte. Analysant l’ensemble du chapitre 4 de Marc, l’auteur tente de rendre compte à la fois du discours parabolique et de ses effets tels qu’ils sont mis en récit dans l’évangile. Ainsi les disciples reçoivent-ils le mystère du Règne de Dieu dans la mesure où ils s’accordent, en l’absence de tout savoir préalable, avec la valeur engagée sur le programme d’émission de Jésus tandis que « ceux du dehors » sont dénués de cette forme d’adhésion première. La parabole apparaît alors comme cette forme discursive qui problématise l’enjeu de la communication en mettant en cause la relation fiduciaire entre le locuteur et l’auditeur.

Narrativité et existence – Ole Davidsen

Ole DAVIDSEN (Université d’Aarhus, Danemark) présente dans ces pages une réflexion christologique qui, à la différence des recherches habituelles s’appuyant sur le Jésus historique, prend en compte les acquis nouveaux de la sémiotique et construit ses propositions sur le statut narratif de Jésus comme acteur d’un récit. L’évangile de Marc sert de base à cette réflexion. Ainsi l’auteur remarque que le récit évangélique inscrit jésus à l’intérieur de deux processus narratifs différents. Un premier processus narratif, appelé ici « mythique », définit les relations de Jésus avec son Père et se repère dans le récit aux épisodes du baptême et de la mort-résurrection. Là, l’être de Jésus se trouve reconnu ou déterminé selon différents modes correspondant aux quatre positions du carré sémiotique (mort définitive, vie provisoire, mort provisoire, vie définitive). Ce premier processus enfin donne sa forme narrative au kérygme. Le deuxième processus établit les relations de Jésus avec ses disciples et trace le cadre de la pratique de signification de l’église dans son statut de communauté. C’est en ce sens que ce processus est ici appelé « rituel ». Ainsi le récit évangélique constitué à l’entrecroisement de ces deux processus se fonde d’abord sur le kérygme, c'est-à-dire sur le processus mythique dont on peut sous une forme minimale reconstituer le modèle virtuel et dont tous les évangiles et toutes les proclamations chrétiennes peuvent être considérés comme des variantes réalisées.

Annonce (soutenance de thèse) – Agnès Gueuret

Agnès GUEURET a soutenu, il y a quelques mois, à l’Université Paris X-Nanterre, une thèse de troisième cycle dirigée par Pierre GEOLTRAIN (Ve section de l’Ecole Pratique des Hautes-Etudes). Cette recherche est un travail d’analyse sémiotique portant sur de vastes plages textuelles de l’évangile de Luc.

La thèse est publiée aux Editions du Cerf (Paris, 1987) sous le titre : La mise en discours, avec pour sous-titre : Recherches sémiotiques à propos de l’évangile de Luc.

Nous donnerons, dans une parution ultérieure de Sémiotique et Bible, un compte-rendu de ce livre. Mais, pour déjà mettre en appétit les sémioticiens et les futurs lecteurs, nous reproduisons ici le texte qu’Agnès Gueuret a prononcé le jour de sa soutenance.

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