Sémiotique et Bible n°99 - Septembre 2000

Bulletin d'études et d'échanges publié par le Centre pour l'Analyse du Discours Religieux

Sommaire de la revue n°99

Un parcours d’Isaïe 36-37 – Olivier Petit

Olivier PETIT (Lyon) a mis en forme le travail de lecture accompli par un groupe de Meyzieu (Rhône) sur les chapitres 36 et 37 d’Isaïe. Il observe notamment comment le texte met en discours et ainsi construit le corps collectif à travers ces acteurs que sont le roi, ses représentants et le peuple, comment, en lien avec ce corps collectif, s’établit l’articulation entre Jérusalem et Assur, comment aussi ces deux chapitres récapitulent pour une part le livre du premier Isaïe qu’ils viennent conclure.

L’esprit du don. Sémiotique de l’excès – Anne Fortin

Anne FORTIN (Université Laval, Québec) parcourt deux chapitres de Matthieu au cours desquels reviennent régulièrement la figure du pain, celle de la nourriture et celle du repas. Elle analyse la suite de récits qui s’y déroulent en y lisant une opposition entre deux logiques mises en place par les différents acteurs : une logique de l’échange (pharisiens et Hérode) et une logique du don suivant laquelle le salut advient notamment à la Cananéenne et aux foules nourries par les deux multiplications des pains.

La tempête apaisée – Soon-Ja Park

Soon-Ja PARK (Séoul, Corée du Sud) observe sur le récit de Mt 8, 23-27 comment l’analyse des figures perturbe le fonctionnement du schéma narratif, comment donc le récit dit de « la tempête apaisée » ne peut être réduit au simple apaisement d’une tempête. Les transformations pragmatiques (l’arrêt porté par Jésus à la fureur de la houle et des vents) et les enjeux cognitifs mis en place par le récit (peur, peu de foi des disciples et leur interrogation finale sur Jésus) suggèrent à l’auteur de faire appel à la notion d’objet énonciatif : objet de transformation subjective et non objective, dont le propre à la différence de l’objet narratif n’est pas de venir combler un manque initial.

Question de procédure – Louis Perrin

Louis PERRIN (CADIR-Lyon) s’interroge sur la dimension figurative de tout discours et des textes bibliques notamment : entre les figures et leur contenu représentable il existe un écart que la « sémantique » n’arrive pas à réduire. Aussi met-il cet écart en rapport avec l’acte d’énonciation et le clivage énonciateur/énonciataire qui, traversant cet acte, divise le sujet de l’énonciation.

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